lundi 19 novembre 2007

It was forty years ago today #2 – The Beatles

Comme promis à la fin du dernier (et premier) numéro de cette rubrique, un petit mot sur les Beatles, et plus spécialement sur Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Cela n’a pas dû vous échapper, ça fait maintenant une décennie que l’on a fêté les vingt ans du dixième anniversaire de la sortie de cet album merveilleux (vous suivez toujours ?). C’est l’occasion pour moi de vous raconter une jolie histoire.

Les années soixante sont en effet un moment décisif de l’histoire de l’humanité, une mutation de l’espèce humaine ayant à cette époque entraîné le passage du mono à la stéréo. Auparavant, les gens n’avaient qu’une seule oreille (voyez Van Gogh, ou plus loin de nous les bas-reliefs égyptiens). Naturellement les albums étaient alors enregistrés en mono.
Et puis tout d’un coup, une deuxième oreille est apparue. Pouf, comme ça ! Les scientifiques et historiens se perdent en conjectures sur l’origine de ce phénomène qui a touché l’ensemble de l’humanité en seulement quelques années. Mais les hypothèses les plus sérieuses (ou pas) l’expliquent par un usage exponentiel de cheveux longs, de drogues, de corrida, de télé couleur, et d’homme sur la lune. Au fur et à mesure que la population devenait bi-oreille, le mono devenait de plus en plus désuet, et fit place au stéréo.

Les albums des Beatles témoignent de cette évolution. Jusqu’au White Album, les albums ont été dans un premier temps mixés en mono. Un mix stéréo étant également prévu pour la fraction, de plus en plus grande, de fans à deux oreilles. A la fin des années soixante, comme le nombre de mono-oreille était devenu quasi-nul, Abbey Road et Let It Be n’ont été sortis qu’en stéréo. Là où ça devient intéressant, c’est que les mixes mono et stéréo ne sont pas tout à fait mêmes. Pour les albums où les deux versions cohabitent, il y a entre les deux une multitude de petites différences.

Il y a donc deux versions de Sgt Pepper’s. La version mono, dont le mixage a été supervisé de près par les Beatles. Et la version stéréo, faite à l’arrache par les techniciens d’Abbey Road peu après. Au dépend de toute logique, c’est la version stéréo qui se trouve aujourd’hui sur les CDs, et qui est la seule version disponible dans le commerce. La version mono est depuis longtemps introuvable, hormis par des moyens détournés. Et c’est bien dommage, car selon John Lennon "You haven't really heard Sgt. Pepper until you've heard it in mono", les morceaux ne sont parfois pas à la même vitesse, il y a des effets en plus…

Si vous n’avez pas encore eu l’occasion, à vous de jouer au jeu des 7 différences !

Mp3 : The Beatles – She’s Leaving Home (Mono)



Mp3 : The Beatles – Lucy In The Sky With Diamonds (Mono)



Acheter la version stéréo.
Avec le numéro 3, une fille !

lundi 12 novembre 2007

Gülcher

Ca faisait un petit moment que je voulais parler de Gülcher. Du fait de mon inactivité blogueuse du début d’année, ça n’a pas été possible. Et puis j’ai oublié aussi. Je pensais me retrouver avec tout plein de musique quand l’envie et le temps de bloguer me reprendrait. Hélas, j’aurais du prendre des notes au fur et à mesure, car mes neurones me jouent de mauvais tours. A cause sans doute d’une espèce d’Alzheimer naissant, il m’arrive même d’oublier le début de mes phrases, à cause sans doute d’une espèce d’Alzheimer naissant.

Gülcher est un groupe de quatre parisiens, tous très bien habillés (cf. photo). Leur premier album, After Nature, est sorti à la fin de l’année dernière. Il est rempli de pop raffinée bien enivrante, jamais trop énervée, à base de riffs de guitare tout en finesse, d’une basse chaleureuse, d’une batterie qui ne demande qu’à faire taper notre pied, et de quelques synthés hypnotisants.

De la pop qui n’a cependant pas grand-chose à voir avec celle des mes deux post précédents (The 1900s et The Millenium). C’est moins estival, automnal plutôt. Moins californien, plutôt anglais. Et moins années 60 ou actuel, plutôt années 70 ou on-sait-pas-trop-quand.

Mp3 : Gülcher – Hotel Raphaël



Mp3 : Gülcher – Kick The X Away



Acheter After Nature. D’autres morceaux en écoute sur MySpace.

jeudi 1 novembre 2007

It was forty years ago today #1 – The Millenium

Ma petite marotte du moment est de découvrir ou de redécouvrir toutes les petites merveilles pop du côté de 1967, avec les Beatles et les Zombies en tête de file.
D’où l’idée d’une rubrique, que j’espère hebdomadaire, pour vous faire partager ces petites douceurs que j’ai en ce moment autant de plaisir à découvrir que les nouveautés actuelles.

Et là, le souci : « Avec quoi commence-je ? ». Les Beatles ? Hmmmm, un peu facile, pas tout de suite. Un gros délire psychédélique ? Oué non, pas le moment de faire peur aux gens. Bon allez hop, puisqu’on est jeudi on va prendre The Millenium, ils ont une chanson qui a « Thursday » dedans. Ca tombe bien.



Derrière The Millenium, se cachent ce qui pouvait se faire de mieux comme producteurs et compositeurs en Californie en 1968. Les voisins des Beach Boys en sorte. Emmenés par Curt Boettcher, ils ont décidé de se faire plaisir et d'enregistrer tous ensemble un album, Begin, rempli de merveilles pop, un brin psychédélique.

Le résultat est somptueux. Dès le début, c'est imparable : Begin s’ouvre sur un instrumental complètement fou (Prelude), avant de glisser en douceur vers To Claudia On Thursday, sautillante à souhait avec sa basse qui réchauffe. La suite de l'album est tout aussi délicieuse.

Mp3 : The Millenium – Prelude / To Claudia On Thursday



La suite de l’histoire n’est hélas pas aussi joyeuse que les chansons de Begin : l’album a coûté cher et s’est très mal vendu. The Millenium a quitté l'aventure et n’a pas sorti d’autres albums. Du coup, Begin est aujourd’hui difficilement trouvable en CD ou en vinyle. Le seul moyen officiel de le trouver, pour pas trop cher, est le coffret Magic Time qui regroupe Begin ainsi que des démos et des chansons de projets parallèles.

Acheter Magic Time.

La semaine prochaine, avec le numéro 2, un inédit des Beatles offert (oui madame !).

dimanche 28 octobre 2007

The 1900s

De retour après une absence essentiellement due à la coupe du monde de rugby, et à un crash de PC.


J’avais déjà parlé de The 1900s (sept jeunes gens de Chicago) il y a un peu plus d’un an (aux temps glorieux de 20six), à l’occasion de leur premier EP Plume Delivery. Ils étaient devenus depuis mes petits chouchoux. Avec le nouveau Beirut, leur premier album Cold & Kind était certainement celui que j’attendais le plus cette année.

Il a fallu que je prenne mon mal en patience : l’enregistrement de l’album a pris bien plus de temps que prévu à l’origine. Sept mois en tout. La faute à une « Brian Wilsonite » aiguë qui a touché le groupe : le souci du détail et de la perfection, de faire le meilleur album possible. Et le résultat est à la hauteur de l’attente.

Comme souvent, j’ai du mal à dire à quels autres groupes peuvent ressembler The 1900s. Et je ne suis pas le seul : en parcourant les avis de blogueurs et critiques, je me suis retrouvé avec une longue liste de groupes, regroupant tout ce qui a pu se faire de mieux en pop ces quarante dernières années, des Zombies jusqu’à Belle and Sebastian.
La raison en est certainement la grande variété des chansons de l’album : tantôt ce sont les violons qui sont de sortie, tantôt les guitares, tantôt ce sont les filles qui chantent, tantôt les gars (comme à un concert de McCartney pendant Hey Jude).

J’ai donc eu un peu de mal pour choisir deux morceaux représentatifs de l’album. Pour tout les amateurs de pop joyeuse pleine de « Aaaaaaaah », de « Oooooooh » et autres « Ouuuuuuh » :

Mp3 : The 1900s – Two Ways



Mp3 : The 1900s – Wool of the Lamb (highly recommendêêêêêd !!)



Le reste de l’album, ainsi que leur premier EP sont en écoute intégrale ici.
Acheter Cold & Kind.

mardi 9 octobre 2007

Visions of Joanna


Je ne fais pas mystère de ce que je pense de Joanna Newsom. A la moindre mention de son nom, je suis prêt à sortir le bouquet de fleur et l’alliance. Depuis son album Ys, puis son EP The Ys Street Band, elle nous avait laissés avec les plus beaux souvenirs. La voilà qui revient avec les plus belles espérances, avec cette merveilleuse nouvelle chanson, créée lors sa tournée actuelle.

Mp3 : Joanna Newsom – Esame (Live at the Royal Albert Hall)



Acheter son dernier opus
A lot of thanks to English Haze for the recording !

mercredi 26 septembre 2007

Papercuts


Papercuts est le nom de scène de Jason Quever, un californien, qui a sorti son troisième album Can’t Go Back au début de l’année. Voilà pour les faits.

Avec des mots clés comme « soft indie pop », « sweet » ou « harmonies », Can’t Go Back était très bien parti pour me plaire. Mais voilà, en deuxième position, il y la chanson John Brown. Une merveille. Une ballade un brin pop, un brin hypnotisante. Une des plus belles chansons que j’ai entendue cette année. Une fois le morceau terminé, il est impossible de ne pas le réécouter encore, et encore, et encore… Au final, j’ai négligé la suite de l’album, et je ne pourrais que difficilement vous en parler.

Mp3 : Papercuts – John Brown (highly recommended !!)



Bon en fait si, j’ai quand même réussi à écouter un peu le reste de l’album, en bloquant avec un semi-remorque la touche Repeat de mon balladeur. Et il est rempli de jolies ballades folk !

Acheter l’album. D’autres morceaux en écoute sur MySpace.

dimanche 23 septembre 2007

Caribou

A la fin du mois dernier, pendant que je faisais les cartons chez 20six et la peinture chez Blogger, mon esquimau qui me sert de mascotte m’a demandé s’il pouvait en profiter pour prendre quelques semaines de vacances pour retourner dans son Nunavut natal. Je les lui ai accordées sans problème. Quelques jours plus tard, j’ai reçu cette carte postale :

Coucou Bopper !

Je suis bien arrivé au Nunavut. J’ai réussi tant bien que mal à trouver mon patelin. Je me souvenais juste que c’était après le deuxième iceberg à gauche. Heureusement, un ours qui faisait du stop m’a indiqué la bonne route.

Je me suis reconstruit un petit igloo. Une copine esquimaude m’a donné un coup de main pour la déco. Rien de bien sophistiqué, mais avec des rideaux au velux, et un porte-manteau pour accrocher l’anorak, on s’y sent beaucoup mieux. Je redécouvre les joies du farniente à la inuite. La journée, on fait des batailles de boules de neige contre les renards des neiges (et c’est souvent les renards qui gagnent).

J’ai retrouvé pas mal de gens que je n’avais pas vu depuis un moment. Et surtout le vieil esquimau, le seul rastafari du Nunavut, avec des dread-locks sur sa capuche. On passe les soirées chez lui, à l’écouter raconter des histoires en fumant de la graisse de phoque qui fait rire. Hier soir, il nous a raconté la légende du Caribou musicien.

Cette légende raconte qu’il y a une quarantaine d’années, une horde de caribous jeunes et insouciants passaient leur temps à flâner sur la banquise. Ils étaient mal vus des vieux caribous car ils portaient les bois longs, avec des fleurs accrochés dedans, et qu'ils passaient les longues nuits de l’hiver polaire à chanter des chansons pleines d’histoires bizarres et d’amour. A la tête de cette horde, il y avait le Caribou musicien. C’est lui qui composait toutes les chansons que lui et ses comparses chantaient. C’était un véritable orfèvre. Il aimait prendre des bébés phoques et des lemmings sur son dos pour qu’ils chantent avec lui. Un ours baryton se joignait à la meute de temps à autres. Le tout formait une joyeuse chorale.

Un jour, le Caribou musicien a croisé des touristes. Il leur chanta sa plus belle chanson, mais les touristes prirent ça pour le brame du cerf. Profondément vexé, il leur tourna des talons et disparu derrière une congère. Personne ne l’a jamais revu depuis.

D’après le vieil esquimau, il parait qu’on peut encore croiser le Caribou musicien qui chante seul ses chansons, si on se promène sur la banquise au soleil de minuit.

Je t’ai mis des mp3 qui sont cachés sous le timbre poste.

Mp3 : Caribou – Melody Day (highly recommended !!)



Mp3 : Caribou – Eli



Gros poutous sur le nez !
Ton Esquimau

Achetez l'album

lundi 10 septembre 2007

Pendaison de crémaillère

Bienvenue dans mon nouveau chez moi !
Suivez moi, c’est par ici… Vous pouvez poser votre veste là… Oui, je n’ai pas encore vidé tous les cartons… Allez-y, asseyez-vous… Ne vous inquiétez pas pour les voisins, les murs sont épais… Qu’est ce que je vous sers ?

Comme vous pouvez le voir, je n’ai pas trop changé la déco. Je n’ai pas eu de problème pour planter un énorme clou dans le mur pour y mettre l’immense cadre avec l’image d’entête.

La semaine dernière, je suis allé acheter chez Loutrerama (les concurrents de Castorama) des gros pots de peinture noire et orange pour refaire les murs. Ce n’est peut-être pas encore sec partout. Et puisque mon nouveau blog est orienté à l’ouest, j’ai dû changer de côté ma bibliothèque de liens, pour les posts soient bien à la lumière.

Je voulais faire baptiser ce nouveau blog par le curé du coin, mais il m’a regardé avec de drôles d’yeux quand j’ai amené mon ordi portable au dessus des fonds baptismaux. J’ai quand même réussi à négocier un dépôt de cierges à Saint Brian et Saint Paul :

Mp3 : The Beach Boys – Our Prayer



Mp3 : The Beatles – Because (a cappella)



Il me reste deux gros cartons à ranger. Le premier contient tout un stock de blagounettes. Le second, toute la musique dont je parlerai dans mes prochains posts.

Deposez un cierge à Saint Brian, et à Saint Paul.

lundi 9 juillet 2007

Review de concert : Beirut (Le Trabendo, Paris, 3 juillet)

We drink to die, we drink toniiiiiiight !!

Ca va être difficile pour moi de vous dire à quel point le concert de mardi dernier était fabuleux. Essayons quand même.

Rappel des épisodes précédents : depuis novembre dernier, et leur passage annulé à la Boule Noire, Beirut nous devaient un concert.

Cinq minutes avant le début du concert, il n’y avait pratiquement rien sur scène, à part une batterie et une rangée de micros. Peu à peu, on amène une collection d’instruments à faire saliver : un violon, une guitare, un ukulélé, puis un deuxième, deux mandolines, un gros saxophone baryton, et un accordéon. Deux minutes avant le début du concert, la scène était un vrai magasin de musique !

Zach Condon (le jeune chef de la bande) fait une entrée à la Polnareff, en français dans le texte : "Finalement ! Enfin !", et le concert est lancé avec huit personnes en tout sur la petite scène.

Dès le début, le son du ukulélé est impeccable. La voix de Zach ainsi que tout les musiciens également. Tous les instruments vont très bien ensemble. C’était impressionnant de maîtrise. Tous les cuivres ensemble étaient un vrai bonheur !


Le groupe et la salle se chauffent avec quelques morceaux du prochain album (The Penalty, et Nantes), avant de se mettre toute la salle dans sa poche avec une reprise très fidèle et très joyeuse du Moribond de Jacques Brel. C’est fou de voir comme ce morceau et ses trompettes s’accordent bien avec le reste du répertoire de Beirut.

Entre les morceaux, Zach Condon parle en français (il se souvenait surtout des gros mots), s'envoie quelques rasades de whisky ("Un dernier verre pour la route" ), et semble vraiment heureux d'être ici.

Avec les titres les plus appréciés de l’album Gulag Orkestar (Postcards from Italy, Mount Wroclaaaaaaai), l’ambiance dans la salle monte crescendo. Au fur et à mesure que le concert avance, ça devient de plus en plus foufou sur scène, sans être pour autant le foutoir.

Point culminant: le premier rappel avec une reprise du Kocani Orkestar (Siki Siki Baba). Après ça les lumières se rallument, mais on n’a absolument pas envie de s'arrêter là. Dix minutes d'applaudissements, et le groupe revient pour nous faire un Gulag Orkestar de folie !

C’est passé trop vite.

En sortant du concert j’étais sur un petit nuage. Du coup, je suis rentré chez moi en nuage, en profitant des vents favorables, et en croisant un ange au passage. Le lendemain, je suis allé au boulot en nuage également. Il a mis du temps à se dissiper !

Mp3 : Beirut – Nantes (Live @ Londres)



Merci à Rewritable Content pour le mp3

Setlist (avec des liens vers les très belles vidéos de Zooeyfranny) : The Penalty, Brandenburg, Nantes, Le Moribond , Elephant Gun, Carousels, The Canals of our City, Postcards form Italy, Mount Wroclai, Scenic World, The Closing Song, After the Curtain. Rappel : Cocek, Siki Siki Baba. Rappel n°2 : Gulag Orkestar.

lundi 2 juillet 2007

The White Stripes


Jack : Rhaa, paye ton idée de prendre la ligne 1 aujourd'hui. 20 minutes qu'on poireaute !
Meg : Rho mé c'est pas grave. Oh mais tiens, ya un fan qui me fait coucou du quai d'en face. Coucou le fan !
Jack : Oué bin fait lui coucou, moi je le regarde même pas. J'suis sûr qu'il se fout de not' gueule. J'ai l'air de quoi.
Meg : T'es très classe mon Jackounet.
Jack : Tu parles, dans l'escalator, y en a qui me demandaient si je m'habillais chez Zavatta. Et d'autres qui me courraient après parce que j'avais perdu des boutons...

Mp3 : The White Stripes – Icky Thump (Live)



Acheter l'album